jeudi 21 février 2019

Les Funérailles des roses par Bertrand Mandico

Les funérailles des roses de Toshio Matsumoto (Funeral Parade of Roses, 薔薇の葬列, Bara no Sōretsu, 1968),

vendredi 8 février 2019

Mes nuits dans les bars avec Naomi, Eri, Mina, Ako...


Ce sont les femmes de la nuit de l’ère Showa. Elles se nomment Naomi Chiaki, Eri Chiemi, Mina Aoe, Tamaki Sawa, Ako Midorikawa et sont les stars de la enka, cette chanson sentimentale parfois matinée de pop ou de rythmes exotiques comme la bossa nova. C’est à la fin des années 60, que les divas du blues japonais quittent leurs kimonos pour raconter la solitude moderne dans les villes de néons, les nuits pluvieuses, et les bars à cocktail où viennent s’échouer les office ladies trompées, les mama-san solitaires, les prostituées au cœur brisé … Sur les pochettes, ces femmes à la dérive ont le regard lointain et semblent attendre un amour qui ne viendra pas.  Comme des instants prélevés à un film imaginaire, les photos reflètent l’esthétique particulière de showa, sa mélancolie enfumée, glamour et capiteuse. Les pochettes dessinées sont l’œuvre de Kazuo Kamimura, l’auteur du Club des divorcés et de Fleur de l’ombre, qui lui-aussi n’a cessé de mêler son encre aux larmes de ces miss lonelyhearts.