Chanteuse de enka et de pop sixties, modèle et amante de Daido Moriyama, Yoko
Nagisa tient un bar à Golden Gai tout simplement nommé le Nagisa. Moins ténébreux que l’Uramado, il est souvent peuplé de timides sexagénaire semblant se mourir d’amour pour les beaux yeux de la mama-san dissimulés, même au cœur de la
nuit de Shinjuku, par d’immenses verres fumés. Aux murs, des affiches de ses
concerts, des dessins de Kamimura et Aquirax, des photos des films d’Oshima et
Terayama, et sur la télévision Les
Funérailles des roses de Matsumoto. Ayant reconnu Peter en un clin-d’œil, Vivi
Sato qui m’accompagnait ce soir-là, me donna le titre, totalement usurpé,
de Dr Showa. Le bar possède aussi sa
légende noire. C’est au Nagisa que Koji Wakamatsu passa sa dernière soirée
avant d’être renversé par un taxi fatal, le 12 octobre 2012.