L’Empire des sens étant censuré au
Japon, Oshima édita en 1976 un livre qui comprenait le scénario, un texte du cinéaste
et surtout 22 photographies. Plus qu’un livre, il devint un motif d’inculpation et la police débarqua
dans les locaux de la maison d’édition Sanichi Shobô pour en saisir les
exemplaires. Le gouvernement japonais ne pouvant traduire Oshima devant les
tribunaux pour un film français, c’est ce livre qui fut déclaré obscène et
valut au cinéaste un procès qui le marqua à vie. Les photographies valent aussi
par leur disposition en diptyque, horizontalement sur des doubles pages. La
dernière photographie qui montre les amants riants à travers leur ombrelle percée
affirme que L’Empire des sens est
aussi un film sur la joie, le sentiment adverse à toutes les censures.