C’est un visage à travers la
meurtrière d’un bar de Golden Gai, à peine un visage d’ailleurs mais une ombre,
un spectre songeur. Peut-être un des personnages d’Edogawa Ranpo, ces criminels
toujours à demi cachés, à demi réels, tout à tour hommes et femmes, monstres et
humains, qui hantent les entrebâillements du
monde et ses interstices. Meurtriers des chambres closes qui versent goutte à goutte du poison
entre les lattes du plancher d’un grenier dans la bouche de leur victime
endormie. Un coup de fard, et c’est
peut-être Shizuko Oyamada qui pousserait la porte, le visage dissimulé derrière
un col en fourrure, et disparaîtrait dans l'aube bleue de Shinjuku. Le nom du
bar est d’ailleurs
étrange : 2x4-∞. Deux
fois quatre moins l’infini ?
Comment cela se prononce-t-il en japonais ? Quel est son sens caché ?
C’est peut-être sur la porte de ce
bar que se trouve l’opération secrète qui donnerait la clé de Golden Gai.
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