Keiko Matsukata nait le 17 juin 1950 à Osaka de parents japonais et américains. A la fin des années 60, elle adopte le prénom Emi ou Emma et le nom Sugimoto et devient mannequin et présentatrice d’une émission sportive.
Ce fut le chant du cygne cinématographique d’Emma Sugimoto qui se consacra au mannequinat pour les magazines et à la photo de charme qui, comme souvent au Japon, est le terrain d’expérimentation de talentueux photographes.
On l'imagine vivre des aventures érotiques
en Afrique, continent alors très populaire chez les Japonais, ce qui ne manque
pas d’intriguer vue la suite de sa carrière.
Elle s’en tire très bien, avec une grande sensualité, d’autant que la production rajoute quelques soupirs évocateurs, et même (si je ne m’abuse) quelques mots en français (« très bien »). Elle signa les paroles de l’adaptation ainsi que de neuf chansons de l’album Emma is Love, preuve qu’elle n’était pas une simple poupée et partageait un peu de l’indépendance de son modèle.
Ce n’est pas seulement à cause de son prénom qu’Emma Sugimoto fut choisie mais aussi pour son physique eurasien qui en font un double très réussi de Sylvia Kristel. Adoptant la coiffure et le maquillage de l’actrice hollandaise, quelques photos sont même à s’y méprendre.
Son album de
photo Ema nude in Africa prend un certain sens, rejoignant l’exotisme facile
d’Emmanuelle et de sa version « black » Laura Gemser.
On peut imaginer qu’elle fut courtisée par les studios pink
pour exploiter le succès du film Jaekin mais cela n’eut (malheureusement) pas
lieu. Emmanuelle in Tokyo (1975) fut bien tourné par Akira Katô mais interprété
par Kumi Taguchi qui malgré le brushing ressemble bien moins à Sylvia Kristel.
Cet ultime succès et cette étrange gloire marqua la fin de
la carrière d’Emma Sugimoto qui se retira en 1975.