lundi 15 mai 2017
Kishin Shinoyama, Momoe Yamaguchi, 1974
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jeudi 4 mai 2017
Momoe Yamaguchi, Last song for you
Les
sourcils et la bouche de Momoe Yamaguchi étaient parfaitement rectilignes, son
nez était lui aussi mince et droit, et son menton d’un ovale parfait. Une
beauté pure et absolue que l’on croirait sortie d’un manga.
Née en 1959, elle n’avait que 13 ans lorsqu’elle
commença à chanter en costume marin des romances pour adolescentes. Momoe grandit, abandonna son seifuku et sa voix prit de
troublantes inflexions graves. Assez contemporaine pour s’emparer de rythmes
discos avec Playback part.2 et Imitation Gold, elle pouvait aussi, dans le
déchirant Cosmos, chanter la tristesse de s’éloigner de ses parents. Son règne ne dura que 7 ans et en 1980, elle épousa l’acteur
Tomokazu Miura. Elle se retira de la scène après un ultime concert, le 5 octobre 1980 au Nippon
Budokan
Le dernier morceau qu’elle chanta en public est l’un
de ses chefs-d’œuvre : Last song for you, qui de fait acquit un statut
mythique.
La vidéo est l’une des plus mélodramatiques de Momoe,
qui pleure, presque sans interruption, pendant les 7mn que dure le morceau.
On admirera comment les sanglots et la voix brisée
deviennent une part intégrante du chant de Momoe. On s’interrogera aussi sur
une érotique des larmes, tant Momoe suffoque et s’abandonne pendant les 8mn que
dure la vidéo.
On admirera la blancheur sensuelle et hypnotique de
ses bras nus.
On admirera le panoramique remontant le long de la
robe blanche en corolle, sa gorge soulevée par le chagrin, son cou tendu vers
le ciel et son visage renversé, encadré de fleurs.
Accroché à sa main, un pan de la robe fait du tissu
entier, le mouchoir qui recueille ses larmes.
Les larmes sont à ce point
l’essence-même de la shôjo, qu’on se demande si ce ne sont pas elles, bien
davantage que le sang, qui coulent dans leurs veines.
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mardi 2 mai 2017
Shigeo Gochō, Self and Others,1977
mardi 25 avril 2017
Hiroko Shino, Bad Game,1969
mardi 18 avril 2017
Tadanori Yokoo, Ken Takakura, 1969
Une image par jour #29
Shin Abashiri Bangaichi : Saihate no nagaremono [Abashiri Prison : The Vagrant Comes to a Port Town] Kioshi Saeki, Toei, 1969)
Shin Abashiri Bangaichi : Saihate no nagaremono [Abashiri Prison : The Vagrant Comes to a Port Town] Kioshi Saeki, Toei, 1969)
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dimanche 16 avril 2017
Etsuko Miura, Réincarnation, 2015
Une image par jour #28
Sculpture : Etsuko Miura
Photographie : Atsushi Tani
La double page vient du livre Réincarnation (ed. Treville, 2015)
ici
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jeudi 13 avril 2017
S&M, septembre 1974
mercredi 12 avril 2017
Nagisa Oshima, Il est mort après la guerre, Livret ATG, 1970
Inbe kawori, 2012
mardi 11 avril 2017
Hako Yamasaki, l'enfant sauvage
Hako Yamasaki est ma troisième chanteuse folk des années 70. Moins chargée d’alcool et de nuits sans sommeil que Maki Asakawa et moins hantée que Morita Doji, elle rappelle ces chanteuses que l’on croise dans les romans d’Haruki Murakami lorsque le héros se souvient de ses soirées dans les bars à côté de l’université. Elle évoque une mélancolie plus simple mais pas moins prenante. Hako est l’étudiante romantique avec qui on imagine se promener au crépuscule le long de l’étang d’Ueno. Si on établissait la bande-son du roman graphique de Kamimura Lorsque nous vivions ensemble, on y placerait certainement quelques chansons d’Hako. Comme c’est le cas pour ses consœurs, les albums d’Hako sont des merveilles visuelles où rien, de la pochette au livret intérieur, n’est laissé au hasard. De beaux dessins originaux et des photos construisent minutieusement son mood juvénile, un peu vagabond, figure solitaire errant le long des voies ferrées, dans les terrains vagues ou sur les plages nocturnes.
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