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jeudi 4 mai 2017

Momoe Yamaguchi, Last song for you


Les sourcils et la bouche de Momoe Yamaguchi étaient parfaitement rectilignes, son nez était lui aussi mince et droit, et son menton d’un ovale parfait. Une beauté pure et absolue que l’on croirait sortie d’un manga.

Née en 1959, elle n’avait que 13 ans lorsqu’elle commença à chanter en costume marin des romances pour adolescentes. Momoe grandit, abandonna son seifuku et sa voix prit de troublantes inflexions graves. Assez contemporaine pour s’emparer de rythmes discos avec Playback part.2 et Imitation Gold, elle pouvait aussi, dans le déchirant Cosmos, chanter la tristesse de s’éloigner de ses parents. Son règne ne dura que 7 ans et en 1980, elle épousa l’acteur Tomokazu Miura. Elle se retira de la scène après un ultime concert, le 5 octobre 1980 au Nippon Budokan 
Le dernier morceau qu’elle chanta en public est l’un de ses chefs-d’œuvre : Last song for you, qui de fait acquit un statut mythique.
La vidéo est l’une des plus mélodramatiques de Momoe, qui pleure, presque sans interruption, pendant les 7mn que dure le morceau.
On admirera comment les sanglots et la voix brisée deviennent une part intégrante du chant de Momoe. On s’interrogera aussi sur une érotique des larmes, tant Momoe suffoque et s’abandonne pendant les 8mn que dure la vidéo.
On admirera la blancheur sensuelle et hypnotique de ses bras nus.
On admirera le panoramique remontant le long de la robe blanche en corolle, sa gorge soulevée par le chagrin, son cou tendu vers le ciel et son visage renversé, encadré de fleurs.

Accroché à sa main, un pan de la robe fait du tissu entier, le mouchoir qui recueille ses larmes. 


Les larmes sont à ce point l’essence-même de la shôjo, qu’on se demande si ce ne sont pas elles, bien davantage que le sang, qui coulent dans leurs veines.